À l’aube d’une vie millénaire

J’ai passé ces dernières années fortement plongé dans l’univers de Vampire La Mascarade.

Tout mon amour pour cette licence serait à détailler dans un autre post. Toujours est-il que semaine après semaine, mois après mois, et année après année, j’ai ainsi brossé et peaufiné les décors, personnages, et surtout intrigues que des équipes de joueuses et joueurs vampires (ou « Descendants », comme les dents longues raffinées aiment s’appeler entre eux) puissent s’amuser et se mettre joyeusement sur la gueule.

En tant que tel, je suis une ressource rare. Un Conteur. Ou, plus généralement dans le domaine du jeu de rôle sur table, un Maître du Jeu. Oh combien indispensable, le seul personnage à une table qui rend la partie impossible à poursuivre s’il vient à être absent.

Cependant, ça va avec sa propre contrainte. Les joueuses et joueurs s’amusent, et le Conteur, lui, prépare tout en amont, s’occupe de tout durant la partie, et gère l’après-partie. C’est un poste qui demande de la conviction, et surtout de l’implication. Et pire que tout cela, ce n’est pas le Conteur qui vit des aventures héroïques, alors il faut vraiment aimer faire ça !

Alors que j’ai mis mes parties de Vampire La Mascarade en pause, la possibilité pour moi d’incarner un suceur de sang autrement que par des « livres dont vous êtes le héros »¹ s’est dévoilée sur mon fil Mastodon, grâce à mon abonnement au hashtag #jdr.

« Chroniques d’un vampire millénaire », que ça s’appelle. Plus encore, les quelques avis qui en parlaient ça et là étaient très enthousiastes. Cependant, agissant avec la sagesse proverbiale des gens qui n’ont jamais essayé, je me méfiais du concept de « jeu de rôle solo ». Comment cela fonctionne, est-ce si différent d’un LDVELH ?

Mais l’envie de jouer, de se retrouver aux commandes plutôt que gérer une énième partie au service de personnes ingrates qui viennent les doigts de pied en éventail se bourrer de chips et piller mon frigo tout en ayant l’impression d’être les personnalités les plus importantes de la table, il suffit².

Le précis (et magnifique) objet en main, devrais-je prendre le temps de vous parler de la chose ? Laissez moi réfléchir…

Non.

Pas envie. Pas le temps. Je veux jouer, pas donner des cours.

Non, j’ai bien mieux. Ce jeu nécessite de prendre des notes, et de raconter l’histoire de son personnage immortel au fil des siècles. Plutôt que d’utiliser stylo et calepin, si je rédigeais mon histoire et ma partie via ce blog ?

C’est une question purement rhétorique : même si je voulais rouvrir un blog depuis un moment, cette partie à venir de Chroniques d’un Vampire Millénaire est le prétexte parfait. Aussi, en marge de ma partie, j’aurais l’occasion d’expliquer les mécanismes et fonctionnement des règles quand cela s’annonce pertinent. La démonstration par l’exemple en somme.

Le livret se compose de 71 pages d’amorces (à raison de 3 amorces par page), et 9 fins (pour celles et ceux qui arriveraient jusque là, soit déjà plus de 200 situations à explorer. Mais on parle là de la première édition : le livre que j’ai en main, la version française conçue par La Loutre Rôliste (qui fait ici du très bon travail), en est à sa 5ème édition, garnie de multiples amorces supplémentaires ajoutées par l’entourage de son auteur, Tim Hutchings. Après quelques parties, cela offre de quoi explorer de nouvelles possibilités et de nouveaux choix.

Mais pour l’heure, démarrer une première partie serait déjà un bon début.

1. Il faudra aussi que je parle des jeux VtM édités chez Choice Of Game. ↩︎
2. Je déconne, mes parties s’effectuent via Discord. Quoi, vous avez vraiment cru que j’invitais des gens chez moi pour jouer ? Et pourtant pas prétendre que j’ai des amis tant que vous y êtes ? ↩︎