Précédemment, dans Chroniques d’un Vampire Millénaire…
Valentin a fui son village natal pour vivre loin des gens, dans une cabane en bordure de forêt. Il se nourrit de sang animal de proies ici et là, même si cette nourriture n’est qu’un piètre substitut. Il a dû tuer Louise, qui a retrouvé sa trace et allait mettre la famille de Valentin en danger s’il le se rendait pas au village. Il fit ensuite la rencontre d’un autre vampire nommé Robert, qui aurait vécu plusieurs siècles, et a appris à Valentin quelques savoirs sur leur condition.
Et maintenant…
Lancer de dés : 6:1. Progression : 5
Amorce 13-1 : « Des générations d'une même famille vous servent. Cette lignée débute à partir d'un Personnage mortel vivant ou depuis les descendants d'un Personnage mortel décédé. Quels rituels bizarres les lient à leur servitude ? Perdez une Ressource et créez la Ressource Serviteurs de la lignée. »
Je suis resté quelques nuits à méditer, seul, après le départ de Robert. Sur ce que j’étais devenu. Sur ce que mon corps, ma malédiction impliquait. Peut-être, trop jeune encore, me suis-je emporté en fuyant toute humanité. Robert a vécu si longtemps, à l’entendre. Plus de vies qu’un honnête homme ne pourrait jamais connaître. Et peut-être que plutôt qu’être une créature honnie et chassée à la lumière des torches, j’inversais les choses, et faisait de ces hommes mes serviteurs pour assurer mes arrières ?
J’ai pensé à mon « géniteur », Henri de Roche. Il dispose d’un château, de ces terres, et de nombreux serviteurs. J’ignore s’ils savent quelle est la vraie nature de leur maître, ou s’il le leur cache, mais c’est un homme puissant. Je ne sais quelles sont les origines du seigneur… Et s’il était né de basse condition comme moi, et s’était élevé au-delà de son destin par le pouvoir impie qu’il m’a transmis ? Pourrais-je devenir un puissant également ?
J’ai décidé de prendre les choses en main. Quittant ma bâtisse isolée, j’ai repris mon chemin jusqu’à croiser des routes ; à suivre les routes, je suis tombé sur un village qui m’était inconnu. « Bongrenier », qu’il s’appelle. L’endroit est de bonne taille, l’on m’a dit qu’il contenait plus de 300 âmes, ce qui est bien plus que les quelques dizaines de mon village de naissance.
Bien sûr, on m’a accueilli avec méfiance. J’ai prétendu être un chevalier errant, en repensant à François de Vilanouin, qui aurait perdu son cheval et son équipement en défendant des pélerins d’une bande de bandits de grand chemin. On m’a mené au chef du village, un dénommé Gaston, et ses notables pour juger de mon histoire. L’écu d’or que j’ai montré en guise de bonne foi, et une petite démonstration de mes tous nouveaux talents d’équitation, ont permis de m’offrir un peu de crédibilité.
Dans les semaines qui suivent, j’ai commencé à asseoir mon pouvoir, et mon autorité sur la famille du chef de village. Le pouvoir de mon être m’a donné l’assurance et l’audace dont je manquais avant. J’ai fait démonstration au patriarche de mes capacités surnaturelles, et j’ai prétendu être en réalité une créature magique qui a été attiré par ce village dans le but de le protéger, lui et la famille, ainsi que le reste du village, tant qu’ils m’apportent soutien et discrétion.
Le fils aîné n’a pas cru à mes histoires, et il a bien tenté de me faire rendre gorge par la force. Une démonstration de mon cri l’a mis à terre, les oreilles en sang et tordu de douleur. Toute la famille s’est alors ruée pour le secourir, et Gaston, l’homme à la tête de ces centaines d’habitants, s’est jeté à mes pieds en implorant mon pardon surnaturel.
Je l’ai accepté, naturellement. Il me faut être ferme, mais bon. J’ai annoncé que ma venue avait pour but aussi de purifier cette famille, qui est atteinte d’un mal mystique, jeté par une sorcière que leur ancêtre a connu il y a bien longtemps. Je me suis trouvé un talent pour inventer des histoires, et plus c’est gros, plus ils l’acceptent. J’ai expliqué le rituel de purification, pour les aider dans cette épreuve : tous les deux jours, un membre de la famille, par roulement, devra s’isoler avec moi dans une pièce fermée. Les yeux bandés, il offrira alors son cou pour que j’aspire de son sang. Mon but, ma « bonne » volonté ici, est d’extraire le sang corrompu de leur veine pour laisser le « bon » sang circuler sans impureté.
Je sens que j’ai encore en moi des réflexes et envies d’homme en pleine possession de ses besoins, et je n’ai que faire de la rédemption si je suis déjà damné. Peut-être assurer mon propre harem d’un côté avec les femmes de cette famille, les serviteurs costauds et protecteurs de l’autre avec les hommes. Tout comme leurs descendants, qui sait… D’après Robert, nous sommes immortels, le temps n’a pas d’emprise sur nous. Alors, j’ai tout le temps du monde pour les convaincre, en profiter, et les exploiter. Autant avancer lentement, sans précipitation. Tout le temps du monde…
Progression de la chronique
Souvenirs :
L’enfer pour avenir
─ Mes regards et mes soupirs insistants à la vue de Louise ne passent pas inaperçu aux yeux du père Damien ; il me fait vivement la leçon et me conte la menace de l’enfer éternel
Sauvetage de chevalier
─ Je viens au secours de François de Vilanouin, chevalier errant blessé ; je lui panse les plaies avec des herbes médicinales locales, il me récompense d’un écu d’or.
Moi, vampire
─ J’ai été amené devant le seigneur de Roche, ignorant que je serais le dernier d’une longue lignée de sacrifices pour son appétit diabolique ; je me suis réveillé abandonné dans la forêt face à un ours, et un cri de terreur de ma part l’a fait fuir en grondant de douleur.
─ J’ai tué mon père dans mon nouvel état, assoiffé de sang ; j’ai caché son cadavre dans la forêt
─ J’ai transformé Louise en vampire par accident alors qu’on cherchait le corps de mon père
Frappe au bâton
─ Je me retrouve encerclé par un groupe de loups en cherchant des baies dans la forêt ; mon bâton de marche parvient à les repousser jusqu’à ce qu’ils abandonnent, frappant vite et bien.
─ J’ai affronté Louise à mort pour qu’elle ne révèle pas mon secret. Mes coups de bâtons peuvent même éliminer une créature surnaturelle comme moi, bien manié.
Un nouveau foyer
─ J’ai fui mon village et ma famille pour vivre loin des hommes ; je me suis installé dans une bâtisse à l’écart de tous sans propriétaire
─ Robert d’Amboise a cohabité avec moi quelques jours dans cette modeste demeure ; il m’a appris beaucoup de choses sur notre condition, et également à monter à cheval
Des débuts de seigneur
─ Je suis arrivé à Bongrenier où je me suis installé chez le chef de village ; lui et sa famille deviennent des serviteurs de plus en plus zélés au fil des années.
Journal :
Personnages :
Henri de Roche, le seigneur local et un vampire ; on le dit si cruel qu’il ne vivrait pas dans la crainte de Dieu
Père Damien ; Curé local inflexible
Robert (immortel) : un vampire dur mais jovial qui cherche la compagnie ; il m’a fait confiance du fait de mon jeune âge et appris diverses choses sur l’existence vampirique
Gaston, de Bongrenier : chef du village, entièrement dévoué à moi à me prendre pour une créature mystique de bonne volonté
Compétences :
Connaissance des plantes sauvages
✘ Maniement du bâton
Cuisine rustique
Assoiffé de sang
Honteux
Équitation
Ressources :
Un bâton de marche solide
Un écu d’or
Une bâtisse de bois en bordure de plaine et d’une forêt
Marque :
Crier à plein poumons peut littéralement percer les tympans de ceux qui m’entourent jusqu’à les faire sombrer dans l’inconscience
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